Quoi

Publié le par C comme Corinne

Y penser. Oui. J'y pense, penses-y.

 

 

 

 

Il y a des jours où l'on descendrait bien du train en marche. Travelling arrière. Des cendres. La page blanche qui se consumme là au fond du cendrier.

 

Va comprendre. je ne comprends pas non, rien à rien. Une bouillie dans ma cervelle.
Joie et douleur, c'est ce que l'amour engendre. Il nous faut porter armure, donc. Alors que l'amour devrait être un déshabillement, des solitudes unes à unes ôtées. Un désossement de soi, une liquéfaction du corps et des sentiments. Un philtre à élaborer, à s'abreuver jusqu'à s'en étouffer.
Choisir les armes de sa propre douce mort. Drapeau blanc. Une réddition. Le coeur peut se fendre. Un duel qui n'aura pas lieu, pas comptés, dos à dos. Un compte à rebours  à la vie à la mort.
Une inconcevable lutte. Un impossible choix.

Publié dans mes écrits

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J
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mon Intime Étrangère<br /> <br /> <br /> Se lisse et se dé-pâme<br /> <br /> <br /> Perd sa dernière feuille<br /> <br /> <br /> Enfourche son stylo<br /> <br /> <br /> Son balais sortilège<br /> <br /> <br /> Adoube son cortège<br /> <br /> <br /> De soupirants qui hantent<br /> <br /> <br /> Des courtisanes exsangues<br /> <br /> <br /> Les cuisses entrouvertes<br /> <br /> <br /> Et la main hésitante<br /> <br /> <br /> Peut-être n'est ce pas dit<br /> <br /> <br /> Ou est-ce dit à peine<br /> <br /> <br /> Brûlure en filigrane<br /> <br /> <br /> A fleur de nos peaux<br /> <br /> <br /> Mais dans quelle de ses eaux<br /> <br /> <br /> Naviguent nos vaisseaux ?<br /> <br /> <br /> Quel magma sanguin<br /> <br /> <br /> Plasma incandescent<br /> <br /> <br /> Particules fondues aux visages en fusion<br /> <br /> <br /> Mélange intimitaire qui tour à tour me hante et aussi me fascine<br /> <br /> <br /> Melting pot sauvage, scories agglutinées par la magie du net<br /> <br /> <br /> Système immunitaire gardien de mon enclave, choisiras-tu les tiens<br /> <br /> <br /> Massacrant ces virus si étranges si différents peut-être<br /> <br /> <br /> Quel discernement dans cette guerre sans nom ?<br /> <br /> <br /> Qui te prend ? qui te vole ?<br /> <br /> <br /> Qui convole plus que moi ?<br /> <br /> <br /> Mise à nue partagée<br /> <br /> <br /> La foule qui te parle<br /> <br /> <br /> Se défoule et se livre<br /> <br /> <br /> A toi et à elle même<br /> <br /> <br /> En un drôle de cercle<br /> <br /> <br /> Qui tourne sur lui même<br /> <br /> <br /> Et aspire et rejette<br /> <br /> <br /> Et la folie me guette.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> "une brûlure en filigrane"...quelle belle image ! Je le vois là comme "cou de papier calque". Une fragilité à l'extrême. A l'extrême de cui est supportable à vivre et à regarder.<br /> <br /> <br /> Une folie peu ordinaire ; mon expression favorite.<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> <br /> oui Corinne tu écris très bien ça c'est sûr. Et DEB, s'il est vrai que ça peut être rassurant, des fois on pense... mais en rond ! ou à tort, à travers, à l'envers, la tête en bas les pieds en<br /> haut en en marche arrière ! enfin, je dis ça pour moi du moins ! et je vous embrasse tous<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Pas de mots...Merci d'être là encore une fois.<br /> <br /> <br /> Un doute incommensurable qui taraude. Un puit sans fond à se poser trop de questions. On finit par y tomber tête la première et l'on perd tout !<br /> <br /> <br /> Eh bien aussi je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Tu écris très bien, corinne, très bien. Moi, j'adore. Ce que je ne sais pas... Là. Je t'embrasse.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Merci ma douce. je t'embrasse.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Je pensais à cette chanson, aussi, hier quand je t'ai parlé de "Fuir le bonheur...", j'y ai pensé si fort qu'il semble bien que tu m'aies entendu, Corinne.  Un impossible choix, oui, parce<br /> que, choisir, c'est sans doute exclure. L'amour, je me demande pourtant si ce n'est pas la seule éternité qui nous est offerte : les mêmes douleurs, les mêmes peurs, la même remise à plat quel<br /> que soit l'âge. Mais ceci, qui peut faire du bien, de Boris Cyrulnik : "L'émotion est à la source de la pensée." Alors, puisque l'amour est avant tout de l'émotion, nous devons penser beaucoup,<br /> non ? Et, toujours du même : "La mémoire de moi dépend de l'émotion des autres." Je t'embrasse.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Tu as raison, faire un choix mais pourquoi ? Se couper, se taillader les sentiments. je veux l'amour rond comme un fruits avec des petits quartiers à découper. Des petits fils blancs à<br /> éplucher...<br /> <br /> <br /> La source de la pensée, j'en suis certaine. Je n'écris que parce que j'aime. Mal sans doute mais j'aime dans l'urgence des jours qui passent. Et peu importe n'est-ce pas ?<br /> <br /> <br /> J'hésite, je balance mais j'aime.<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />